Ma première expérience dans le monde de l’exploration anthropique a été un vieux fort allemand proche de chez moi. Avec mon casque de spéléo et sa duo 14 Leds, et presque plus de piles, je suis parti explorer des galeries qui me semblaient alors interminables.. Pourtant il ne s’agissait que d’un tout petit fort d’infanterie.. Ce qui suivra sera toujours plus grandiose.

Voici un apperçu sur les sites que je visite.

Au cours du 19ème, les ingénieurs français réfléchissent à un nouveau système défensif, afin de pallier aux avancées technologiques en matière d’armement. 4 ouvrages seront créé autour de Metz : Le Fort Saint Quentin, et Plappeville, à l’Ouest, Le Fort Saint Julien et le Fort Queuleu, à l’Est. Ces modèles de fort dit « Séré de Rivière » sont inachevés en 1870. La guerre Franco – Prussienne éclate et se solde quelques mois plus tard, en janvier 1871, par la défaite française, et l’annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Empire Allemand.

Le système défensif est alors complété par l’armée allemande. Ensuite, de nouveaux groupes fortifiés sont construits en ceinture autour de la ville. Ces forts constituent une partie de la Moselstellung qui s’étend de Sierk-Les-Bains à Orny ( l’un des plus beaux ouvrages de cette position défensive.) 

Les ouvrages conservent cette conception en étoile, possèdent des casernements, des blocs d’infanteries, et des batteries d’artillerie. Afin de protéger les bâtiments, une « ceinture » avec des coffres de flanquements est placée face au front. Tout ces éléments sont reliés entre eux par des galeries sous-terraines. On trouvera ensuite des guérites. Enfin pour ralentir l’avancée de l’infanterie ennemie, un champ de barbelés entoure les ouvrages.

Ce système défensif très élaboré ne servira pas pendant la première guerre mondiale.  les Français reprennent leur territoire, et plus tard, les ingénieurs s’en inspirent pour imaginer la ligne Maginot.

Cette ligne de défense, qui va de la frontière Belge à la frontière Italienne (plus quelques uns en Corse, et en Tunisie se compose d’un nombre important d’ouvrages de combats, de casemates, d’abris. Chaque ouvrage a les moyens de défendre les éléments voisins, et en général, est à portée de tir des ouvrages suivants et précédents. Un important réseau de barbelés est également prévu pour ralentir l’infanterie, queues de cochons, pics aux raz du sol, et les char, avec des rails infranchissables.

Dans les ouvrages, et la plupart des abris, des galeries profondément enterrées relient les différents blocs. les blocs d’entrée sont généralement déportées des blocs de combats, et chaque bloc est protégé de portes anti souffle pour protéger le reste de l’ouvrage.

La nouveauté par rapport aux fortifications allemandes, est la possibilité d’éclipser les tourelles de combat.

Je vous invite à vous documenter sur cette période pour en savoir plus!

Aujourd’hui en grande partie à l’abandon, ces ouvrages sont régulièrement pillés et vandalisés. Un sentiment particulier jailli toutefois à chaque fois que je visite ces lieux, chargés d’histoire, de technologies, de souvenirs.. mélangé à la colère quand je voit les dégradations et le non respect dont font preuve bon nombre « d’explorateurs »..

J’essaie donc de faire vivre au mieux cette émotions à travers les images publiées ici.